"Six degrés de séparation" est un concept intellectuel exaltant.
Cela revient à dire que chaque être humain, vivant sur notre minuscule planète, est en terrain connu avec l'humanité toute entière, par l'entremise de seulement six intermédiaires !
Bref, moi, à Paris, ayant salué, serré la main, échangé seulement quelques mots avec un inconnu total, le quidam absolu, je suis dans la liste. Un seul regard suffit, au fond, pour valider ce rapport personnel fugace et indirect à toute la population planétaire.
Ça arrive tous les jours. Le hasard est le premier vecteur.
Moi, habitant de Paris intra-muros, je dis bonjour, je m'excuse presque quotidiennement pour une mini-bousculade dans le métro. Je salue un clodo. Ou bien j'apostrophe en surface, près d'un passage piétons, un chauffard.
Un contact, toujours furtif, parfois agressif, s'établit.
Cette personne, inconnue de moi, a des amis, des relations, de la famille. Cette connaissance demeure tout près ou alors connaît des gens vraiment loin. Au bout du compte, ça fait du monde. Surtout si on multiplie.
Ce sont les joies de l'arithmétique : l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'homme, etc. C'est exponentiel, tout simplement.
Six degrés de séparation. J'y pense aujourd'hui à propos de tous ces gens trop célèbres, trop photographiés, exagérément "people".
Ces gens avec qui il me serait néanmoins possible d'établir beaucoup moins de "six degrés de séparation". Possible car, entre eux et moi, infiniment peu de degrés s'interposent.
Prenons un exemple dans l'actualité : entre moi et Carla B., zéro degré de séparation. On s'est vu. On s'est causé. Premier degré, non ? Elle est même venue chez moi, un soir. C'est vous dire. Ça vous épate, non ?
Même chose avec son mari actuel. Carla et Nicolas, c'est cash. Brut de décoffrage. J'en dirai tout autant, toujours sans intermédiaire, avec plein de gens plus ou moins intéressants mais diablement connus.
Je ne vais pas faire la liste. Ce serait embarrassant. No bling-bling. No "show-off".
Six degrés de séparation. C'est un joli exercice, quand on y songe, n'est-ce-pas ?
Au bout du compte, nous sommes tous, de près ou de loin, les potes du Pape !
Benoît, deux fois huit (et, au maximum, six degrés seulement d'écart).
You are my friend, Mister Pope ! It's a small world !
3 commentaires:
Mon cher Anyhow, Plus je te lis, plus ton identité se précise. Je suis presque sûr maintenant. Rigolo. Même âge pile poil que Bové, Douste-Blazy, tes deux préférés, cela me fait bigrement rigoler.. Mais chuut, je ne dirai rien. Na.
Oui, une formule arythmetique a la base des reseaux sociaux type LinkedIn ou le disparu 6thdegree...les relations de mes relations peuvent etre mes relations.
"- Mais comment il le connait lui ? - Ben ils prennent des cours de jardinage ensemble ! - Mazette, notre petite terre est parfois si petite"
C'est avec cette théorie que les gens de droite faisaient enrager les communistes en leur disant qu'ils n'étaient qu'à trois degrés de séparation de Hitler, car ils avaient presque tous serré la main de Thorez, qui avait serré la main de Staline... qui avait serré la main de Hitler.
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