samedi 8 mars 2008

Hypermarché


Je tiens à saluer une belle leçon de journalisme télévisé aujourd'hui à la mi-journée sur France 2.



C'est par pur hasard que j'étais devant mon téléviseur à ce moment-là.



Cette leçon de journalisme nous est livrée par Vincent N’Guyen, grand reporter de la chaîne publique.



Oui, Vincent est "grand reporter". Titre ronflant qui ne consiste pas seulement à prendre un avion pour aller à l'autre bout du monde afin de raconter des guerres lointaines.



"Grand reporter", c'est aussi raconter la réalité immédiate. Vincent N’Guyen s'est immergé dans le quotidien d'un hypermarché de Gif-sur-Yvette dans l'Essonne.



Certains nous bassinent avec l'Afghanistan, la Colombie, le Darfour. Sujets éminemment respectables.



Mais qui, à la télé française, nous a raconté avec une telle minutie la guerre et les conflits permanents qui s'ourdissent sous le toit d'un hypermarché de la grande banlieue ?



C'est un scoop, c'est du jamais vu. Tant d'images de Gaza, tant de récits venus du Kosovo. Et rien ne vient jamais de Gif-sur-Yvette, univers impitoyable.



Les clients, les caissières, le patron, les petites mains exploitées, la valse des étiquettes. Moi, c'est la première fois que la télé publique de mon pays me montre un hypermarché de manière aussi limpide.



J'apprends énormément de choses sur la France et les Français.



Le commentaire de Vincent N’Guyen accompagne avec justesse les images. Jamais un mot de trop.




En un mot comme en cent, ce reportage de Vincent N’Guyen (que je ne connais pas du tout) est exemplaire.



Il contient au moins dix informations à la minute. Et il durait environ 20 minutes. C'est vous dire !



Je suis épaté.



Merci beaucoup, Vincent N’Guyen.



Je sais maintenant pourquoi je paie une redevance. Ma redevance cette année devrait vous revenir intégralement.

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