dimanche 20 avril 2008
La petit musique qui nuit
J'apprends que la musique d’attente du standard téléphonique du Palais de l'Elysée a été changée.
Jusqu'au mois dernier, en attendant d'être dirigé vers le bon correspondant, on entendait "Asturias", la plus célèbre partition de l'espagnol Isaac Albéniz. Pourquoi Albéniz ? Tout simplement parce qu'il était l'arrière grand-père de Cécilia.
Le Président, à peine élu en mai dernier, pour sa cérémonie d'investiture, avait d'ailleurs demandé à la Garde Républicaine de jouer cet air pour celle qui était encore son épouse. Ce geste délicat avait été très remarqué.
Mais donc, le mois dernier, au standard de l'Elysée, la musique d'Albeniz a été brusquement remplacée par "la Symphonie fantastique" d'Hector Berlioz.
Ça, c'est du patriotique bien français !
Berlioz, avec ses coups de cymbales et ses trompettes tonitruantes, c'est la quintessence du bling-bling romantique.
Pour faire patienter ceux qui téléphonent à l'Elysée, on aurait pu songer à une musique plus douce, à une aimable mélopée, sussurrée par la nouvelle première dame : Carla. Carlita, comme dit le Président.
Quand on a une chanteuse à succès sous la main, quel gâchis de ne pas en tirer profit !
Quel bonheur ce serait, en patientant au standard de l'Elysée, d'entendre, sur fond de guitare sèche, ces mots tendres :
On me dit que nos vies ne valent pas grand chose
Elles passent en un instant comme fanent les roses.
On me dit que le temps qui glisse est un salaud
Que de nos chagrins il s'en fait des manteaux
Pourtant quelqu'un m'a dit...
Que tu m'aimais encore
C'est quelqu'un qui m'a dit que tu m'aimais encore.
Serait-ce possible alors ?
Oui, Carla, c'est possible.
Vous devriez le savoir. Avec Nicolas, "TOUT DEVIENT POSSIBLE".
Nous l'a-t-il pas répété pendant toute la campagne présidentielle, quand il était encore officiellement le mari de l'arrière-petite fille d'Albéniz.
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