J’ai vu Alain Delon sur la scène du théâtre des Bouffes Parisiens dans cette pièce écrite pour lui aux petits oignons par Eric Assous et intitulée «Une journée ordinaire», un texte sur mesure qui nous présente un père veuf et vieillissant, inconsolé de la mort de son épouse dans un accident de voiture. Le père vit avec sa fille unique de 20 ans qui cherche à acquérir son indépendance. C’est le propos du spectacle joliment mis en scène par Jean-Luc Moreau. Deux heures sans entracte.
Au bout du compte, le tout fonctionne très bien. Les dialogues sonnent juste. Pour ajouter du piquant à l’affaire, Delon a face à lui une jeune actrice qui est sa propre fille, Anouchka Delon, dont la mère néerlandaise Rosalie van Breemen a donné également à Delon un fils.
Anouchka a l’âge du rôle : 20 ans. Elle se débrouille très bien en donnant la réplique à son illustre père. Pour compléter la distribution, on trouve Elisa Servier, comédienne chevronnée (qui incarne la maîtresse cachée du père veuf) et un débutant, Christophe de Choisy (le petit ami d’Anouchka, à la scène comme à la ville). Pendant les moments que ce jeune homme inconnu partage avec Delon, je me suis demandé ce qu’il ressentait en étant confronté à ce monstre sacré toujours en vie.
Je ne dirai pas que c’est la pièce la plus inventive que j’aie jamais vue. C’est un écrin adroitement préfabriqué pour mettre Delon en valeur. Il a le beau rôle de bout en bout, y compris à la fin où il craque nerveusement et éclate en sanglots, seul en scène.
C’est du théâtre assez conventionnel mais très honnêtement produit et interprété.
On passe, à dire vrai, un moment fort agréable et le public est conquis.
Et puis, après tout, on vient pour voir Delon «en vrai».
Notre pays compte assez peu de stars. Delon n’a jamais rien fait à Hollywood mais c’est quand même une star. Il est le premier à en être convaincu.
Son début de carrière cinématographique est éblouissant, en commençant par «Plein soleil» (René Clément – 1960) où il est lumineux et rayonnant de beauté.
Suivent aussi : «Rocco et ses frères» (Visconti – 1961), «L’éclipse» (Antonioni – 1962), «Le guépard» (Visconti – 1963). Rien que ça, ce n’est pas rien.
Le reste de sa filmographie est beaucoup plus inégal, avec une brassée de navets navrants. Dans la longue liste des films de Delon, on peut néanmoins distinguer «Le Samouraï» (1967) et «Le cercle rouge» (1970) de Jean-Pierre Melville ou encore «Monsieur Klein» (Joseph Losey – 1976).
Bref, c’est Delon, l’homme qui parle de lui à la troisième personne, immense vedette en Asie, personnage infatué de lui-même mais acteur infatigable qui, sous une apparence bourrue, fait preuve de sincérité et de générosité. Le bonhomme paie de sa personne depuis très longtemps.
Alain Delon a maintenant 75 ans. Oui, déjà ! Il est tous les soirs au théâtre avec sa fille. Il a l’air d’y prendre un vrai plaisir et ce plaisir se transmet dans la salle.
On ne demande rien de plus à un acteur.
UN GRAND MERCI POUR CET HOMMAGE MERITE A UN HOMME TELLEMENT PRECIS ET EXIGEANT DANS SON TRAVAIL...
RépondreSupprimerAlain, tu pourrais quand même signer au lieu de rester anonyme, surtout quand tu t'auto-commentes.
RépondreSupprimerLe Viet
Ciel, j'ai été démasqué !
RépondreSupprimerOui ANYHOW, c'est Alain Delon....
Tu ne m'a pas compris, cher Anyhow. Mon commentaire un peu idiot certes se voulait humoristique et adressé au seul premier commentant. Vrai ! Il aurait pu écrire cela en lisant ton billet ! C'eut été drôle, non ?
RépondreSupprimerD'autre part, Le Viet sait qui tu es (et n'en fait nulle publicité) puisque nous avons eu des échanges privés.
Le Viet.
Ok, le Viet ! Bien compris.
RépondreSupprimerles suisses ont vraiment de grands acteurs, Delon en est la preuve vivante.
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