Je pense ce soir au Japon et à ses habitants. Comment ne pas s’en soucier après toutes les images que nous voyons ? Les catastrophes captées par des caméras nous frappent, malgré la distance. C’est cela aussi notre époque : l’immédiateté, la proximité relayées par les outils de communication.
Il ne faudrait pas oublier pour autant les contrées moins technologiquement avancées qui sont régulièrement touchées par des cataclysmes et des désastres, dans l’indifférence quasi générale. Qui s’intéresse au Bengladesh quand des villages sont emportés par les eaux ? Ces détresses collectives sont résumées en quelques lignes dans des dépêches d’agence qu’aucun média ne reproduit.
Se souvenir aussi que le séisme à Haïti en janvier de l’année dernière a fait environ 250.000 morts, dans un pays de misère.
Mais revenons au Japon, nation captivante que j’ai eu la chance d’explorer pendant plusieurs semaines. Le Japon, c’est une civilisation, une culture, une identité.
En regardant à Paris depuis trois jours la télévision publique NHK, je retrouve cette dignité, ce stoïcisme, cette discipline. Ce peuple, dans l’adversité, force notre admiration par son flegme.
Les Français pleurnichent et râlent à la moindre tempête Xynthia. J’espère que les Charentais, en voyant les reportages du Japon, mettront en perspective leurs petits malheurs.
Un tremblement de terre et un tsunami sont des phénomènes irrationnels. Dans une guerre, il y a toujours quelques repères. On peut dégager d’un conflit armé une sorte de logique, meurtrière mais humaine.
Quand notre planète se soulève et se craquelle, on subit sans pouvoir agir les déchainements de la nature. On prie quand on a la foi. Mais tout le monde vit dans la peur et l’incertitude.
C’est cette dimension qu’il faut prendre en compte pour tenter de partager le désarroi des Japonais.
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Photos © AFP/Getty images, Reuters, Associated Press, Kyodo News
C’est cette dimension qu’il faut prendre en compte pour tenter de partager le désarroi des Japonais.
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Photos © AFP/Getty images, Reuters, Associated Press, Kyodo News
Merci pour ces réflexions qui soulèvent un réel écho chez moi.
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