Des hommes, un Dieu et du vin sur une île

 

L'île Saint-Honorat est la plus petite des deux îles de Lérins, au large de Cannes, dans les Alpes-Maritimes. Elle est accessible après une traversée d'une vingtaine de minutes, à quelques encablures de la Croisette, de ses festivals et de ses paillettes. 

L'ile abrite des moines depuis plus de seize siècles. Au gré des vicissitudes de l'Histoire, des invasions espagnoles ou autres, de la Révolution Française et diverses convulsions, c'est désormais une communauté de moines cisterciens qui est propriétaire des lieux. 

Les moines sont aussi vignerons. Ils pressent un vin corsé, très méditerranéen, élevé en alcool (14,5°) et pas vraiment bon marché. La bouteille la moins chère est à 22 € (prix relevé à la boutique du monastère). 

Les moines sont également hôteliers. Ils hébergent de manière spartiate les candidats au silence et au recueillement. Et parfois des groupes de cadres dynamiques comme cette cohorte polyglotte que j'ai croisée sur place, un groupe de dirigeants d'une grande multinationale à la recherche sans doute d'un management plus spirituel. 

L'endroit est magnifique, coupé du monde mais avec l'électricité, des cabines France-Télécom dans la pinède, une connexion 3G sur tout le territoire et un excellent restaurant assez dispendieux.

L'endroit vaut néanmoins le détour.

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