Les jets privés, c’est tellement commode pour éviter les émeutes.
La pratique concerne aussi les trajets aériens en temps de paix : lire en cliquant ici.
Le dossier tunisien de MAM, déjà accablant, est alourdi par une nouvelle révélation embarrassante : la ministre ne s’est pas contentée de voler gratuitement avec ses parents et son ministre-compagnon Patrick Ollier jusqu’à son hôtel de Tabarka, à bord de l’appareil de son ami Aziz Milled, présent providentiellement lorsqu’elle est arrivée à Tunis le lendemain de Noël. (voir ici le résumé du chapitre précédent)
MAM et son entourage ont profité du même appareil quelques jours plus tard pour faire une excursion dans le sud tunisien, évitant ainsi de traverser en voiture la région de Sidi Bouzid et de Kasserine, en proie à des troubles violents après le suicide par le feu du jeune Mohamed Bouazizi.
Cette information est révélée par le site du Nouvel Observateur.
Voici le texte de cet article.
Michèle Alliot-Marie va devoir rapidement trouver une nouvelle ligne de défense. Elle l’a pourtant répété sur tous les tons, devant journalistes et députés : son "ami de longue date", l’homme d’affaires tunisien Aziz Miled se serait contenté de lui offrir "20 minutes de trajet" à bord de son jet privé afin de lui éviter "de faire deux heures de voiture à travers des routes de montagne". Une simple course, donc, presque fortuite
"Arrivant à Noël à Tunis, un ami qui allait à Tabarka, lieu final de destination, avec son avion m’a effectivement proposé de voyager avec lui car il avait des places", avait ainsi déclaré la ministre des Affaires étrangères lors de la séance des questions, à l’Assemblée nationale, le 2 février. Et d’ajouter : "Il n’a, à aucun moment, mis son avion à ma disposition". A aucun moment ? Selon nos informations, Michèle Alliot-Marie, ses parents et son époux, Patrick Ollier, le ministre des Relations avec le Parlement, ne se sont pas contentés de passer des "vacances bien méritées" dans l’hôtel cinq étoiles de leur "ami", sur la côte méditerranéenne, alors que le reste du pays était en plein soulèvement. Ils ont repris son jet privé le 29 décembre, afin de se rendre à Tozeur, dans le grand sud tunisien. Un aller et retour, effectué dans la journée, le temps d’un déjeuner et d’une virée dans les oasis. Une agence locale, Nomade, a été chargée d’organiser la visite.
Au moins, la ministre a-t-elle pu éviter ainsi un voyage encore plus long et plus éprouvant, au moins une dizaine d’heures par la route, à travers cette fois, non plus des montagnes, mais des villes en révolte, comme Sidi Bouzid ou Kasserine. L’appareil, un Challenger 600 de 9 places, appartient à la compagnie aérienne Nouvelair, qui a dû fusionner en 2008 avec la firme Kathago Airlines de Belhassen Trabelsi, le frère de Leïla Ben Ali, l’épouse de l’ancien dictateur tunisien. Jusqu’à sa fuite au Canada, Belhassen Trabelsi exerçait les fonctions de PDG à la tête de la société. C’est pour cette raison que l’avion emprunté par Michèle Alliot-Marie et ses proches, était immatriculé "TS-IBT". TS, pour Tunisie et BT, pour Belhassen Trabelsi. Un homme qui savait être généreux avec les dignitaires de la République française.
©Nouvel Observateur
Michèle Alliot-Marie, interrogée ce samedi soir 5 février sur France-Info, reconnaît qu’elle a bien fait cette excursion avec son entourage à bord de ce jet privé. Elle présente pour sa défense les arguments suivants :
“Cette nouvelle polémique est totalement artificielle. J’ai dit dès mercredi dernier que avec monsieur Miled, j’avais à la fois rejoint Tunis à Tabarka et fait des excursions...je suis allée au port de Tabarka, dans un site archéologique et avec des amis nous sommes allés dans le désert... Quand je suis allée en Tunisie entre le 26 décembre et le 1er janvier il y avait des mouvements sociaux limités à deux provinces...au moment où j’y étais il n’y avait pas d’émeutes généralisées...”
“Quand je suis en vacances, je ne suis pas ministre des affaires étrangères, je suis Michèle Alliot-Marie, qui a des amis de longue date, qu’elle a l’habitude de recevoir en France, qui sont heureux de me faire découvrir leur pays. Je pensais qu’un ministre avait le droit d’avoir des amis... Alors ça maintenant je vais être très attentive...je ne quitterais pas la Dordogne si ça continue comme ça...”
Additif à cette note en date du dimanche 6 février :
Tout au long du week-end, Michèle Alliot-Marie a multiplié les interviews pour tenter de se justifier. Elle a notamment enregistré cette interview avec Marc-Olivier Fogiel pour Europe 1 que la station diffusera lundi 7 février. La ministre, pour expliquer ses errements, affirme qu'elle était "claquée".
Voici un extrait :
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Pour compléter le dossier MAM/Tunisie, voici une dépêche de l’agence Reuters diffusée samedi 5 février :
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Alliot-Marie reconnaît un second voyage en jet privé en Tunisie
La ministre française des Affaires étrangères, au coeur d'une vive polémique, a confirmé ainsi une information donnée par le site internet du Nouvel Observateur mentionnant un second vol.
Elle a déclaré à des journalistes, en marge d'une conférence sur la sécurité à Munich, qu'elle avait déjà parlé de ce second vol et a accusé ses adversaires politiques de manipulation et de mauvaise foi.
La chef de la diplomatie française est accusée par l'opposition d'avoir manqué à ses obligations en voyageant en Tunisie à bord d'un avion privé deux semaines avant le renversement de Zine Ben Ali.
Elle avait déjà fait état d'un vol de 20 minutes, entre Tunis et la station balnéaire de Tabarka, à bord de l'avion de son ami Aziz Miled, un homme d'affaires tunisien. La ministre avait démenti en outre des informations présentant cet ami comme un proche du président déchu.
A bord du même appareil, Michèle Alliot-Marie a effectué le 29 décembre un aller-retour vers Tozeur, dans le grand sud tunisien, écrit le Nouvel Observateur.
"J'ai dit au Grand Journal (de Canal+) comme j'ai dit à France 2 que j'avais effectivement, avec mes amis, dont M. Miled, fait d'autres excursions", a dit samedi la ministre à des journalistes qui l'interrogeaient sur ce second vol.
Parmi ces autres excursions, une seule, celle mentionnée par le Nouvel Observateur, a été effectuée en avion, a-t-elle ajouté.
Selon le site Médiapart, l'avion utilisé par la ministre appartenait au beau-frère de Zine Ben Ali, Belhassen Trabelsi, plutôt qu'à Aziz Miled.
Le jet est enregistré au nom de la compagnie Karthago Airlines de Belhassen Trabelsi, qui a fusionné en 2008 avec la compagnie d'Aziz Miled, Nouvelair, écrit vendredi Mediapart.
Selon l'historique des vols du jet que s'est procuré Mediapart, il a été utilisé le 14 janvier, soir de la fuite de Ben Ali, pour faire la liaison Tunis-Cagliari, en Sardaigne. La destination finale du jet ce soir-là n'est pas connue.
"J'AI MONTRÉ LA FACTURE"
Michèle Alliot-Marie a exclu de démissionner et le Premier ministre François Fillon l'a assurée de toute sa confiance, dénonçant "une polémique politicienne".
La ministre a expliqué samedi que les mouvements en Tunisie, lorsqu'elle s'y trouvait, n'avaient pas l'ampleur de ceux qui ont conduit à la chute du régime Ben Ali.
"Il y avait des mouvements, effectivement, un peu avant Noël. Cela dit, ces mouvements étaient extrêmement limités et apparaissaient comme des mouvements sociaux limités à une région qui avait des grosses difficultés économiques", a-t-elle dit.
"C'est seulement après mon départ, et notamment avec la mort du jeune qui s'est immolé, que les mouvements ont éclaté. J'étais déjà rentrée en France. Il est évident que s'il y avait eu des mouvements de cette nature, je ne me serais pas rendue en Tunisie."
"Je ne pense pas avoir commis particulièrement de faute", a dit Michèle Alliot-Marie, en insistant sur le fait que tous les frais de son voyage, effectué en compagnie de ses parents et de son compagnon, Patrick Ollier, également membre du gouvernement, avaient été réglés.
"En ce qui concerne les voyages, je les ai payés moi-même, pour toute la famille, et j'ai montré la facture", a-t-elle dit.
"En ce qui concerne l'hôtel, comme je paye les voyages, ce sont mes parents qui ont payé l'hôtel. Je ne pense quand même pas qu'on va leur demander, à eux qui ont 92 ans, de produire les factures, surtout pour un hôtel dont les chambres, vous pouvez vérifier sur internet, coûtent entre 50 et 200 euros."
Michèle Alliot-Marie a estimé n'avoir rien à se reprocher et a dénoncé une exploitation politique.
"Est-ce que ce n'est pas un tout petit peu de la manipulation et de la mauvaise foi que de faire semblant de découvrir aujourd'hui quelque chose que j'ai dit il y a maintenant cinq jours ?", a-t-elle dit.
"Les polémiques, tout le monde en a subi. Je pense simplement que nous sommes à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle et que faute d'avoir un programme, des idées et une unité, l'opposition essaye de s'en prendre systématiquement, à partir de problèmes ponctuels, aux personnalités de la majorité."
Elle a assuré que le président de la République s'était montré "très chaleureux" à son égard depuis le début de l'affaire.
"Je n'ai rien fait de répréhensible sur le plan politique, sur le plan juridique et je pense aussi sur le plan moral", a-t-elle insisté.
Sur le plan moral, il y aurait sans doute beaucoup de choses à dire. Mais je retiens dans la défense de MAM son affirmation selon laquelle elle aurait parlé, au cours de ses interventions sur Canal+ et France 2, de ses excursions tunisiennes. J’ai revisionné les deux prestations de la ministre. En effet, sur France 2, elle mentionne des excursions. Mais elle se garde bien de préciser que l’une d’elles avait été faite à bord d’un jet privé. A aucun moment, MAM n’a mentionné explicitement ce deuxième vol aller et retour jusqu’à Tozeur en jet privé.
Dans un pays démocratique normal, une ministre prise dans une telle situation aurait déjà démissionné depuis longtemps ou aurait été congédiée.
Mais nous ne sommes probablement pas dans un pays démocratique normal.
Pour se protéger, Mme Alliot-Marie a-t-elle accumulé des dossiers compromettants pour ses amis politiques ? Est-ce de cette manière qu’elle s’est assurée une telle impunité ? MAM a été présidente du RPR entre décembre 1999 et avril 2002. Elle a également été ministre de l’Intérieur entre mai 2007 et juin 2009. Deux postes où il est facile d’obtenir des renseignements précieux et utiles lorsqu’il s’agit ensuite de faire rempart à des attaques amplement justifiées.
Lire, si on ne craint pas de vomir, yahoo.fr sur ce sujet.
RépondreSupprimerMême dans une comédie lourde, on ne pourrait pas trouver plus bas.
Dans un pays normal, elle aurait démissionné depuis longtemps ou aurait été virée.
RépondreSupprimerLà, ça dépasse l'entendement.
RépondreSupprimerElle affirme qu'elle a dit, alors qu'elle n'a pas dit..
Elle a un grain c'est sur, pour braver comme ça toutes les preuves, tous les médias, tous ses mensonges. Une sorte d'anesthésie, d'amnésie, qui lui permet de rester en accord avec elle même.
En psy, ça a un nom.
Mais qu'on la vire! Sinon, même avec mes 60 ans, mon arthrose, mes vielles douleurs, ma frilosité naturelle, j'aurai la force d'aller manifester place de la Bastille!
RépondreSupprimerVite, donnez-moi le moyen d'envoyer un mail à Sarko. J'ai trop honte.
Nous ne sommes donc pas dans un pays normal?
RépondreSupprimerQu'est-ce qu'elle a donc, cette bonne femme tordue, pour conserver la confiance du président, du premier ministre, de son homologue tunisien?
Jusqu'où ira-t-elle encore?
Il faudrait interwiever Pierre Ménat sur le sujet de sa ministre: dommage qu'il ait un impératif de réserve.
Je vais prendre la défense de Michèle Alliot-Marie sur un point : vu la manière dont elle ment, je ne vois pas comment elle aurait pu très souvent mentir.
RépondreSupprimerJe trouve ça presque touchant.
Mercredi, à la sortie du Conseil des Ministres, elle avait déclaré : « Soyons très clairs… Il n’a pas mis son avion à ma disposition, nous l’avons accompagné dans son déplacement qui a duré exactement 20 minutes… Voyez donc qu’il n’y a absolument rien ».
Vendredi, elle reconnaissait avoir fait en outre une petite excursion dans le même avion.
Et elle déclare ce soir dimanche : « j’ai fait 2 trajets Tunis-Tabarka / Tabarka-Tunis et cette excursion ».
Aux dernières nouvelles, il n’y a donc pas eu qu’un Tunis-Tabarka, suivi d’une excursion. Il y a donc eu aussi un Tabarka-Tunis après l'excursion.
Et ça me fait me demander si de la même manière qu’Aziz Miled avait eu « besoin de porter des choses à Tabarka » au début des vacances de Michèle Alliot-Marie, il n’aurait pas eu besoin quelques jours plus tard, et comme par hasard à la fin de ses vacances, de porter des choses à Tunis justement depuis Tabarka.
Parce que dans ce cas là, pourquoi effectivement ne pas profiter au retour comme à l'aller d’un avion quasiment vide ?...
Il ne faut pas voir le mal partout, non plus... ;-)
Du coup, Sarkozy maintenant, il la prend et il la "Jet"
RépondreSupprimerAutres satires : http://douillon.canalblog.com/
Bons Sourires
Jean Patrick
D'après Le Monde, Alliot-Marie faisait une tronche d'enterrement en descendant de l'avion qui la menait, avec Sarkozy, en tête-à-tête, à Varsovie.
RépondreSupprimerElle "affichait une regard grave", et n'a pas assisté à la conférence de presse.
Et si elle avait pris un bon savon? Et si, osons l'esperer, il lui avait annoncé son départ du Quai?
Ce feuilleton est palpitant.
A suivre.
Il faut aller lire l'article du Monde d'aujourd'hui intitulé "les maladresses de madame Alliot-Marie accroissent le malaise dans la majorité".
RépondreSupprimerIntéressant à plus d'un titre.
Une chose m'a fait particulièrement bondir, la question d'un ministre: "Est-ce un emballement médiatique ou cela suscite-t-il quelque chose dans l'opinion?"
Ca prouve qu'ils ne sont pas plus doués dans l'entourage du président et dans les services de renseignement qu'à l'ambassade de France à Tunis.
Si ces gens-là lisaient comme moi les commentaires des dizaines d'articles de journaux, les dizaines de blogs sur le sujet, en se servant simplement de leur moteur de recherche, ils sauraient que ce n'est pas QUE médiatique, et que les mensonges d'Alliot-Marie irritents beaucoup les simples citoyens.
Ce qu'ont oublié ces messieurs, qui ont depuis longtemps mis leurs valeurs au vestiaire pour pouvoir se faire un chemin au sommet, c'est que le simple citoyen en a encore, des valeurs.
Voir une ministre mentir comme une petite fille prise en faute, jusqu'au ridicule et au surréalisme, c'est une chose qui touche, qui irrite, ce qu'on appelle le simple citoyen.
L'andouille comme moi qui ferme les yeux la plupart du temps sur toute l'activité politique, trop compliquée, ça, ça lui parle, ça, ça la révulse.
Et ça, ça pourrait bien faire que je vote à gauche la prochaine fois.
Réponse à l'anonyme qui précède :
RépondreSupprimer_____________________________
Oui, j'a relevé la même phrase que vous dans le papier du "Monde".
En clair, le gouvernement attend que cet orage passe comme les précédents. Je crois que cette méthode est irresponsable et, au bout du compte, dommageable pour lui.
L'opinion publique inconsciemment emmagasine ces affaires, les unes après les autres. Le gouvernement ne comprend pas qu'à la longue, le rejet s'installe.
L'affaire Woerth-Bettencourt a fait, à mon avis, des ravages profonds. Les mensonges tunisiens de MAM font le même effet. Des centaines de milliers de Français passent leurs vacances en Tunisie. Ils peuvent comparer leur manière de voyager avec celle de MAM. Les milliards d'euros qui ont valsé dans l'affaire Woerth-Bettencourt n'ont pas été oubliés par les Français modestes qui peinent à boucler leur budget personnel.
Les dirigeants actuels paraissent (et sont) de plus en plus éloignés des réalités quotidiennes. Le yacht de Bolloré, le jet de MAM, le pognon des Bettencourt, ces images frappantes laissent des traces.
On avait commencé ce cycle politique avec le Fouquet's. On n'en sort pas. On s'y enfonce.
L'affaire W-B, c'était plus compliqué, moins criant, moins raccoleur.
RépondreSupprimerEt puis Liliane Bettencourt, elle n'est pas non plus notre représentante.
Que ceux qui ont du fric en profitent, ça a toujours été, et c'est un autre monde que celui des milliardaires.
Là, on voit sous nos yeux une espèce de gamine mal éduquée qui reste sûre d'elle malgré les preuves qui s'accumulent, et qui ment de plus en plus.
C'est pitoyable.
Et, comme le dit l'article du Monde, citant un ministre: "et puis, que va-t-on encore apprendre?"
En avant-première, MAM en avion épisode 3: une escapade à Djerba dont le Canard Enchaîné" devrait parler demain.
RépondreSupprimerPour l'épisode 4, je prévois Tataouine!
Ecouter, sur le sujet, l'analyse d'Alain Duhamel sur "les petits matins de RTL" du 8 février.
RépondreSupprimerUne analyse qui n'apporte rien de plus si ce n'est une synthèse intelligente de la situation, jusqu'au cadre élargi du gouvernement.
http://media.rtl.fr/online/sound/2011/0208/7658230264_le-fait-politique-du-08-fevr-2011.mp3
RépondreSupprimerJe n'ai pas le même dégoût pour l'attitude de Fillon que pour celle d'Alliot-Marie.
RépondreSupprimerPourtant, c'est peut-être grâce au voyage de Fillon qu'elle sera sauvée du licenciement pour faute.
Comment faire deux poids-deux mesures si on s'en tient aux faits?
Et pourtant, c'est bien dans la malhonnêté intellectuelle qu'Alliot-Marie s'est distinguée.
C'est par ça qu'elle a choqué, et qu'elle a perdu tout crédit auprès des français comme de l'étranger.
Des arguments qui peuvent difficilement ressortir dans la bouche de Sarkozy, même si il n'en pense pas moins.