Ma vie personnelle a été touchée par la situation à Gaza. Rien de grave, je vous rassure, car en ce qui me concerne, seul mon vieux scooter a été la victime collatérale de l’offensive israélienne sur le territoire palestinien.
Samedi, une manifestation pro-palestinienne envahissait mon voisinage, celui de la Place de la République à Paris. Heure du rassemblement : 15 heures. Dès l’aube samedi, la police était sur les dents. J’ai désormais une certaine habitude des manifestations à cet endroit. J’ai des points de comparaison et je n’avais jamais été témoin d’une telle nervosité des forces de l’ordre.
Pendant que je dormais encore, mon vieux scooter, paisiblement stationné sur un emplacement autorisé devant mon domicile, a été brutalement embarqué par la maréchaussée. C’est ce que j’ai découvert vers 9 heures, en descendant sur la place et en observant que mon quartier était en état de siège, ambiance « peur sur la ville ». Je me suis enquis auprès d’un gradé de la destination possible de mon deux-roues déglingué. Je n’ai pu soutirer qu’une réponse évasive, légèrement énervée.
De guerre lasse (si j'ose dire dans le contexte du Proche-Orient), j’ai appelé le commissariat de mon arrondissement. Accueil aimable : oui, mon scooter était bien enchaîné chez eux. Je pouvais venir le chercher à ma guise et le sortir de sa garde-à-vue, à condition de produire les papiers adéquats.
J’ai laissé passer la journée de dimanche. Je suis allé au commissariat aujourd’hui. Mon scooter entravé m’attendait. Les jeunes policiers qui m’ont accueilli ont été efficaces et très cordiaux. J’ai récupéré ma machine essoufflée sans encombres (et sans payer). Petit problème : mon antivol avait été bousillé par les pandores lorsqu’ils avaient déplacé le véhicule sans m’avertir. J’ai décidé de ne pas mégoter. Je suis parti sans demander mon reste, surpris, somme toute, par l’amabilité des fonctionnaires de police à qui j’ai eu affaire à l’occasion de cette minuscule péripétie.
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