"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

jeudi 30 juin 2011

Hervé Ghesquière, Stéphane Taponier et l'emballement médiatique

Ce sont indéniablement les otages les plus sympas et les plus volubiles qu’on n’ait jamais libérés. Stéphane et Hervé sont de retour en France après 18 mois de captivité. On est content pour eux, pour leurs familles, pour leurs amis.

Contemplons le cirque médiatique de Villacoublay ce matin : des heures de remplissage sur les radios et les télés. «C’est Cannes !», s’est écrié Stéphane Taponier. Il n’a pas tort. Les médias audio-visuels qui se marquent à la culotte jouent sans cesse la surenchère sur n'importe quelle information, sans différentiation, sans hiérarchie.

L’affaire DSK justifie une couverture d’envergure. Les implications de l’arrestation du patron du FMI pour une affaire de mœurs sont nombreuses : sur le FMI et la crise mondiale, sur la politique intérieure française et l’élection présidentielle, sur les travers sexuels supposés des puissants, etc.

Sur l’échelle Richter du journalisme qui va, disons, de 1 à 10, l’affaire DSK, ça vaut environ 6.

La chute du mur de Berlin, c’est du 8, tout comme les attentats du 11 septembre 2001. La capitulation allemande après la Deuxième Guerre Mondiale, c’est du 9. La découverte du feu par les hommes des cavernes, c’est du 10.

Mais la libération de deux otages français, c’est tout au plus du 4 (du 4 pour la France, du 1 pour le reste du monde). Les deux hommes libérés hier bénéficient largement du fait qu’ils sont journalistes. Réflexe corporatiste. S’ils étaient plombiers, on en aurait beaucoup moins parlé. Niveau 2 pour la libération de deux plombiers.

L’affaire Georges Tron se place également au niveau 2, en étant très charitable, à la même hauteur que le prochain mariage de Monaco, sauf si Charlène se barre en courant en pleine cérémonie. Là, on passerait au niveau 3, à condition qu’elle balance sur un site Internet sud-africain les éventuelles turpitudes du prince Albert.

Seulement voilà, les médias audio-visuels mélangent tout et se jettent sans discernement sur le moindre événement comme la vérole sur le bas-clergé. Tout est traité sur le mode de l’exceptionnel.

Cela nous a valu et nous vaudra encore pendant plusieurs jours, une flopée d’éditions spéciales sur les ex-otages, tout aussi vaines que creuses.

D’autant que l’on ne nous dira jamais les choses importantes : le versement probable de la rançon et la très plausible libération discrète de prisonniers Talibans, en échange de l’élargissement des deux salariés de France 3.

Les médias audio-visuels se garderont bien aussi de s’interroger sur les circonstances exactes de la capture de ces deux hommes. Les plus hautes autorités de l’Etat avaient évoqué leur imprudence. On aimerait en savoir davantage. Mais on ne le saura pas car Hervé et Stéphane sont désormais protégés par leur statut d’icônes : grands professionnels courageux et tout le tralala. 

Dans ses propos devant le personnel de France-Télévisions, Hervé Ghesquière a d’ailleurs répliqué aujourd’hui avec une surprenante agressivité à toutes les accusations d’imprudence exprimées l’année dernière par Claude Guéant (citant Nicolas Sarkozy) et par le général Georgelin, chef d’Etat Major des armées. Le journaliste de France 3 a fait cette sortie virulente alors que personne ne l’avait interpellé directement sur ce sujet. Une déclaration très ferme, destinée visiblement à clouer le bec à tous ceux qui tenteraient de lui poser la question à nouveau.

mercredi 29 juin 2011

Après David Douillet, élargissons encore le gouvernement !

Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères, chargé des Français de l’étranger. Tiens, c’est nouveau, ça vient de sortir.

Et ce poste est créé sur mesure (XXL) pour David Douillet. Il y actuellement 1,5 millions Français vivant à l’étranger. Personne ne s’était jamais occupé d’eux au gouvernement, les pauvres ! Il est vrai que les élections approchent. Un million et demi de voix, c’est toujours bon à prendre, même si les Français exilés votent majoritairement à droite. Douillet va les caresser dans le sens du poil. Une caresse de David, imaginez !

Je pense que le gouvernement qu’on nous promet toujours plus resserré en temps de crise mériterait d’être copieusement élargi. Je suggère ici quelques postes clés qui manquent encore cruellement à l’équipe gouvernementale.

  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Education Nationale, chargé de la fraude aux examens.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères, chargé des otages qui restent.
  • Ministre du développement fugace.
  • Ministre délégué auprès du ministre des Affaires Etrangères, chargé des extra-terrestres.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Transports, chargé des radars pédagogiques.
  • Ministre délégué auprès du ministre des Transports, chargé du temps perdu dans les transports.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Culture, chargé des arts du cirque.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Culture, chargé des marionnettistes.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Culture, chargé des danseurs de claquettes.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Culture, chargé des cracheurs de feu.
  • Ministre de la gastronomie, du vin et des liqueurs.
  • Secrétaire d’Etat à la condition masculine.
  • Ministre de la fonction privée.
  • Ministre des pauvres et indigents.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre des pauvres et indigents, chargé des riches.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, chargé d’expulser les Roms.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé, chargé du sommeil.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé, chargé des ongles incarnés.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé, chargé de l’acné juvénile.
  • Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Santé, chargé des médicaments qui tuent.
  • Ministre de l’Information (parce que, vraiment, ça déconne sec depuis Alain Peyrefitte).
  • Secrétaire d’Etat chargé du reclassement des anciens membres du gouvernement.

Le chauffeur de taxi, nuisance urbaine

Les chauffeurs de taxi. Tiens, je ne me les suis pas encore payés, ceux-là. Quelle engeance, quelle corporation médiocre et pénible. Ils sont en grève aujourd’hui, paraît-il. En grève pourquoi ? On ne sait pas très bien.

Dans les taxis en France, il y a deux catégories. Le taxi de province, subventionné par la Sécurité Sociale. Il transbahute les malades vers les hôpitaux. C’est le cœur de son activité. C’est moi, c’est vous qui payez.

Deuxième catégorie, le taxi parisien. La Gitane maïs, le chien qui pue vautré sur la place du passager avant, Radio-Nostalgie à plein tube. C’est ce que le touriste guatémaltèque ou singapourien jetlagué découvre en embarquant dans une Peugeot brinquebalante après avoir attendu longuement à Roissy. 

On attend beaucoup les taxis dans les aéroports de la capitale. Et pourtant, ils sont des milliers à faire la queue dans des parkings lointains. On les fait venir au compte-goutte. Le tout est géré par une bureaucratie opaque. Les taxis de Paris sont à Roissy ou à Orly, avec l’espoir d’engranger une grosse somme au compteur. Résultat : les taxis ne sont pas à Paris.

Paris est une ville qui souffre d’une pénurie criante de taxis. Pourquoi ? Parce que la profession refuse obstinément d’augmenter le nombre de licences. Une «plaque» de taxi vaut environ 200.000 €. Comme sous l’ancien régime, c’est un blason qui permet d’exercer la profession.

C’est un privilège nominatif. La «plaque» se revend. Si le nombre de licences est multiplié, la «plaque» va perdre de sa valeur. D’où le refus des taxis parisiens de voir augmenter le nombre de licences officielles. En 1920, il y avait 25.000 taxis à Paris. En 2011, il n’y en a que 16.000. Le gouvernement et la Préfecture de Police, par des réformes timides, ont augmenté de quelques milliers le nombre de taxis dans la capitale. Pour les chauffeurs, c’est encore trop.

Alors, ne vous étonnez pas si, perdu au bord d’une avenue ou d’un boulevard un samedi soir, vous ne trouvez aucun taxi. C’est encore plus difficile sous la pluie. Ne vous étonnez pas si les stations de taxi sont vides de voitures. Ne vous étonnez pas si un chauffeur refuse de vous embarquer quand la destination ne lui convient pas. Ne vous étonnez pas, si vous avez commandé votre taxi par téléphone, de le voir arriver avec 20 € au compteur.

C’est l’anarchie, la loi de la jungle, favorisée par la pénurie voulue par cette profession dangereusement corporatiste.

Au début de son quinquennat, Nicolas Sarkozy avait tenté une refonte de ce secteur. Il l’a aussitôt abandonnée. Les taxis ont bloqué pendant deux jours les rues de Paris. Ils font la loi sur le bitume. Et vous, vous attendez en vain qu’on daigne vous transporter. 

mardi 28 juin 2011

"Une séparation" : le pour et le contre

Quand la critique cinéma est à ce point unanime, je ne reste pas indifférent. Je vais voir le film en question. J’y vais même en sachant que le sujet ne va guère me passionner : une histoire de séparation, un divorce, un couple qui se déchire.

Circonstance aggravante : le tout se passe à Téhéran. Deux heures en langue farsi avec sous-titres. Et c’est un film avec beaucoup de dialogues. Beaucoup de lecture, donc. Avec l’anglais et, dans une moindre mesure, avec quelques langues européennes courantes, je me débrouille. Mais, je l’avoue, en farsi, je suis nul.
J’ai donc vu «Une séparation», long métrage acclamé par tous les folliculaires spécialisés. Et plébiscité aussi par le public : les entrées sont inespérées pour un film a priori rébarbatif (chamailleries conjugales en Iran).

Je dois à la vérité de dire que ce film abonde de qualités. L’interprétation est exceptionnelle. Ces acteurs et actrices inconnus de nous sont remarquables. Ils ont été récompensés à juste titre dans leur ensemble par le palmarès du festival de Berlin. Le scénario est d’une grande justesse : il combine un suspens judiciaire à une histoire intime complexe. En prime : un aperçu absolument inédit de la vie quotidienne dans la bourgeoisie de Téhéran à notre époque. Rien que pour ça, «Une séparation» mérite largement d’être vu.

Mais (car il y a un «mais») je n’ai pas été emporté par ce film. J’exprime d’abord des réserves esthétiques. La cinématographie est pauvre. La plupart des plans, filmés à l’épaule avec une longue focale, sont brouillons. Le réalisateur Asghar Farhadi nous inflige aussi souvent des plans fixes interminables, mal cadrés, mal fichus. Le découpage et le montage sont dignes d’un télé-film. C’est un film moche, malgré son intensité dramatique indéniable.

Le fond de l’histoire m’intéresse peu (c’est un point de vue totalement subjectif) : la brouille d’un couple, les tourments de la fille adolescente déchirée entre son père et sa mère, le conflit entre la famille bourgeoise et les «gens du peuple». Tout cela est très convenu. "Ça pourrait se passer à Paris", disait une spectatrice à la sortie.

Plus difficile à mesurer : le poids de la censure des mollahs. Il est évident que le réalisateur s’efforce sans cesse de ne pas dépasser les limites imposées par le régime : aucune critique de la justice, aucune remise en cause du poids de la bureaucratie, pas un mot qui pourrait contrecarrer directement les dogmes religieux. Ceux-ci sont acceptés et validés tout au long du film.

Comment faire autrement ? Réaliser un film en Iran actuellement n’est pas une mince affaire. Asghar Farhadi est allé aussi loin qu’il a pu. Mais on sent en permanence les contraintes qui le limitent.

Telles sont les réserves que j’exprime à l’égard de ce film au demeurant fort honorable. Mieux que ça : il est évident que Asghar Farhadi pourrait un jour nous offrir un grand film s’il n’était plus prisonnier du carcan politique et religieux de son pays. Il a le sens du récit, il sait choisir et diriger ses acteurs. Avec davantage de moyens techniques, il pourrait aussi parfaire ses images, actuellement pauvrettes et chaotiques.

«Une séparation» est un film à voir, pour prendre date. Mais ce n’est assurément pas le chef-d’œuvre annoncé avec précipitation. 

vendredi 24 juin 2011

Christiane Desroches-Noblecourt a rejoint Ramses II


Soudain, ce soir, un pharaon se sent moins seul.

Ramses II est rejoint au paradis de l’égyptologie par une femme qui l’a vraiment aimé. Christiane Desroches-Noblecourt s’est éteinte à l’âge de 97 ans. Et l’homme de sa vie, c’était vraiment ce Ramses numéro deux !

Quelle vie, quelle passion, quelle rigueur ! J’ai eu la chance de rencontrer Christiane Desroches-Noblecourt il y a quelques années pour une longue interview en direct à la radio. Elle avait déjà plus de 90 ans. Elle était arrivée seule, grimpant avec sa canne les escaliers de la station. Elle savait qu’elle allait parler de l’Egypte ancienne et cela lui conférait une énergie intacte.

Dans ce métier, on rencontre et on interroge tant de personnages surfaits et inutiles. Quand on est confronté à quelqu’un comme Christiane Desroches-Noblecourt, on a enfin l’impression de ne pas perdre son temps.

Je ne connais pas grand chose à l’Egypte des pharaons, même après avoir visité les principaux sites sur place.

Face à Christiane Desroches-Noblecourt, pendant cette émission, j’avais été emporté par sa fougue. Cette femme érudite avait le pouvoir de transmettre la réalité vibrante de cette civilisation plurimillénaire, sans pédanterie, sans emphase. Juste avec clarté et simplicité. C’était son univers quotidien qu’elle transmettait avec modernité, malgré l’immense décalage entre notre temporalité et celle de l’Egypte ancienne.

Egyptologue, pour une femme de son époque, c’était un métier sacrément osé. Elle a eu tous les culots. Elle a soulevé des montagnes et elle a sauvé de la destruction les temples d’Abou Simbel. Rien que pour ça,  il faut grandement la remercier.



97 ans, c’est un bel âge pour mourir quand on est égyptologue, surtout quand on connaît l’espérance de vie à l’époque des pyramides : trois fois moins. 

samedi 18 juin 2011

L'imposture Audrey Pulvar

L’irrésistible ascension d’Audrey Pulvar est fascinante. Tant d'assurance servie par si peu de talent. 
 
Native de la Martinique il y a 39 ans, son père était le secrétaire général et fondateur du «Parti indépendantiste martiniquais». Par chance pour sa fille, la Martinique n’est pas devenue indépendante.

En quittant les Antilles, Audrey a fait quelques études (DEUG de sciences-éco à Rouen) qui s’achèvent à l’ESJ, l’école de journalisme sise à Paris, moins exigeante et infiniment moins regardante que l’ESJ de Lille, référence de la profession. Il ne faut pas tout confondre.

Audrey, à peine diplômée de cette école de seconde zone, est rentrée outre-mer pour devenir présentatrice de la chaine locale «Antilles Télévision», jusqu’à ce que LCI à Paris fasse appel à elle. Jean-Claude Dassier, à l’époque patron de LCI, avait l’œil. C’est lui qui l’engagea. Ensuite, Audrey enchaîna les emplois de présentatrice de France 3 (Marseille puis national) jusqu’à I>Télé.

En résumé, Audrey Pulvar est une femme-tronc, une présentatrice agréable à regarder qui lit bien son prompteur. Aucun exercice de terrain, aucun reportage à son actif. Journalistiquement, Audrey Pulvar n’a aucune expérience, en dehors de la réécriture des dépêches de l’AFP.

Très vite, elle manifeste néanmoins beaucoup d’opinions bien ancrées, sans soute nourries par les nombreux dîners en ville que procure la notoriété télévisuelle. 

C’est aussi elle qui est au premier plan, en 2002, pour s’opposer à la suppression de la publicité sur la télé publique voulue par Nicolas Sarkozy.

Je ne veux même pas évoquer son compagnonnage avec Arnaud Montebourg. Ce n’est pas le sujet.

J’ai écouté régulièrement Audrey Pulvar sur France-Inter ces derniers mois. Elle «anime» la tranche 6h-7h de la radio publique. J’ai rarement entendu autant d’inanité à l’aube sur une radio nationale. Forte envie de se recoucher. Je l’ai entendue aussi faire des interviews assez vaseuses. 

Et puis, à cause de sa liaison avec Montebourg, Radio-France lui a retiré l’interview (motif : conflit d’intérêt politique) en lui donnant en échange un créneau éditorial à 8 h 37. Audrey nous produit chaque jour une chronique d’une pauvreté intellectuelle confondante, un condensé de politiquement correct et d’écriture plate et insipide, le tout servi par un ton monocorde et péremptoire.

C’est donc Audrey Pulvar que Laurent Ruquier a choisie pour faire le guignol le samedi soir sur France 2, avec une journaliste du "Figaro", à la place de Zemmour et Nolleau.

Je n’aimais pas beaucoup le duo masculin évincé. Mais je peux prédire qu’avec Audrey Pulvar, on ne va pas rigoler. Elle a le style de la maîtresse d’école qui connaît à peine ses leçons mais qui les assène avec l’autorité de celle qui prétend incarner avec ostentation son personnage emblématique, celui de la femme issue de la "diversité" qui a réussi à se faire entendre. 

Il y a quelque chose de Rama Yade chez Audrey Pulvar. C’est vous dire. 

dimanche 12 juin 2011

Dans le grand bain à Roubaix




Voici bien le musée le plus intriguant et le plus poétique de France. Il se situe à Roubaix dans le Nord et va célébrer bientôt le dixième anniversaire de son existence.

Il s’appelle «La Piscine» car il est abrité dans les murs de la vénérable piscine municipale de la ville.
 
La piscine de Roubaix est née de la volonté d’un maire légendaire de la ville, Jean-Baptiste Lebas, qui en 1922 souhaita que sa ville possédât «la plus belle piscine de France».
Au terme de dix ans de travaux, l’installation fut achevée et offrit aux Roubaisiens un complexe exceptionnel pour l’époque, pourvu d’un bassin olympique de 50 mètres et d’un équipement aquatique d’une modernité exemplaire (douches, baignoires, etc.). 

Nous étions en plein dans le courant de l’«l’hygiénisme», au moment où les salles de bains étaient rarissimes en France et singulièrement à Roubaix.
 
La piscine de Roubaix resta en activité jusqu’en 1985 et fut fermée pour des raisons de sécurité. Par chance, elle ne fut pas détruite. Sur recommandation d'élus avisés, il fut décidé que le lieu serait converti en espace muséographique, destiné à exposer les œuvres locales, le plus souvent remisées dans des sous-sols poussiéreux.

Le musée ouvrit ses portes en 2001 et expose des collections magnifiques et touchantes, en parfaite adéquation avec le décor Art-Déco, pieusement préservé.


Je recommande vivement une visite de cette piscine. Vous ne vous y baignerez pas au sens strict du terme. Mais vous plongerez dans le grand bain d’une ambiance délicieusement nostalgique.
L’endroit est facilement accessible du centre de Lille par le métro. Un joli restaurant, ouvert dans le cadre historique des lieux, vous sustentera.