"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

mercredi 25 juin 2008

Essence ou existence, ça nous pompe.


On fait le plein d'un gros 4x4 gourmand à Caracas, capitale du Venezuela, pour environ un Euro. Oui, un Euro pour tout un réservoir. Le Venezuela, pays producteur, grâce à ses sociétés pétrolières étatisées, subventionne à outrance le tarif à la pompe pour le maintenir au plus bas.

Dans ce pays, le prix des carburants pour les consommateurs n'a pas bougé depuis 10 ans. Coût de cette aberration : plus de 10 milliards de dollars par an en subventions publiques, une somme que l'état vénézuélien pourrait dépenser plus utilement dans des programmes sociaux, par exemple.

Mais Hugo Chavez, le potentat local, n'a pas ce genre de préoccupation. Il se souvient qu'il y a presque vingt ans, le régime qui était en place avant lui n'avait pas résisté à la répression sanglante contre une révolte populaire à propos d'une augmentation subite de 30 % des carburants.

Chavez, populiste avisé, ne touchera jamais au prix de l'essence. Etonnante performance : l'essence coûte quatre fois moins cher au Venezuela qu'en Arabie Saoudite, où pourtant elle est déjà très bon marché. Au Venezuela, un litre d'eau minérale coûte dix fois plus cher qu'un litre d'essence !

Dans le même ordre d'idée, je signale que le salaire moyen annuel (oui, annuel!) en Corée du Nord (l'opaque dictature communiste) est de 650 Euros par personne. Ce qui fait moins de 2 Euros par jour. En calculant à la louche la parité dollar/euro, avec ces 2 Euros, il y a tout même de quoi se payer environ 3 litres d'essence au Venezuela !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et les saoudiens, que font ils avec leurs milliards de pétro $ ?