Petit pays geignard (je parle de la France, évidemment).
Le prix des carburants ? Balivernes.
Ce n'est pas en France que l'essence est la plus chère à la pompe. Une bonne dizaine de pays européens frappent plus durement les automobilistes, comme le Royaume-Uni, la Belgique, l'Allemagne.
Qu'on ne vienne pas brandir ici l'argument d'une fiscalité exagérée. L'argument ne tient pas une seconde.
L'essence est, il est vrai, moins coûteuse en Espagne et au Luxembourg. Mais, globalement, la France se situe dans une honnête moyenne. C'est vrai aussi pour le fuel.
Si l'Euro, monnaie très forte, n'avait pas été instauré, le pétrole nous coûterait 45% plus cher. Message adressé au passage aux quelques crétins qui doutent encore de l'utilité de l'unité européenne et de la monnaie qui va avec.
Si vous voulez du super sans plomb 95 vraiment bon marché, il faut aller au Venezuela (pays producteur). C'est 4 centimes d'euro le litre. C'est imbattable. Mais c'est loin.
Et puis ces marins pêcheurs français qui gémissent devant leurs filets dans les ports bretons ? De quoi se plaignent-ils franchement ? Les carburants pour leurs rafiots sont totalement exonérés de taxes par l'Etat français. Zéro fiscalité, c'est un sacré privilège, tout de même.
Ils ne subissent que les lois mondiales du marché du pétrole, sans taxations françaises. Bienvenue dans le monde, braves gens !
Le poisson est le même pour tout le monde. Mais c'est en France et en France uniquement que les pêcheurs se lamentent.
Avez-vous entendu le moindre pêcheur belge, anglais, gallois, écossais, irlandais, espagnol, portugais, norvégien, suédois, néerlandais se plaindre du renchérissement des carburants ?
Petit pays geignard, vous dis-je.
C'est le pays où les enseignants se renfrognent en permanence alors qu'ils pullulent face à une population scolaire en diminution : de moins en moins d'élèves dans le secondaire et de plus en plus d'enseignants dans le secondaire. Cherchez l'erreur.
C'est ce pays qui a incorporé un million de fonctionnaires en 15 ans, pendant que tous les pays modernes éclaircissaient de manière salutaire les rangs de leur protubérante fonction publique (Norvège, Suède, Pays-Bas, Canada).
Pour ne prendre qu'un exemple : en France, de plus en plus de fonctionnaires au Ministère de l'Agriculture et, dans le même temps, de moins en moins d'agriculteurs.
Cherchez l'erreur, là encore.
C'est ce petit pays geignard où Olivier Besancenot bénéficie d'un crédit démesuré. Lui, le trotskiste invétéré, le chantre de Che Guevara, l'apôtre artificiel d'une idéologie surannée. Avez-vous jamais un seul instant lu la prose de Besancenot ? C'est affligeant. Si c'est ça que vous souhaitez, prévenez-moi en temps utile.
C'est pourtant dans ce petit pays geignard que l'on écoute encore Besancenot, que des syndicats ultra-minoritaires parviennent à pourrir régulièrement la vie quotidienne du bon peuple qui bosse vraiment, sans avantages acquis, sans aucun régime spécial.
C'est ce pays étrange où des groupuscules sans représentativité comme "Sud-Rail" ou le "DAL" (méchants gauchistes revenchards) arrivent à imposer leurs mots d'ordre foireux.
C'est dans ce pays qu'un zozo sans aucun mandat se proclame spécialiste de biologie et décrète, sans preuve, que les OGM sont nocifs. C'est le pays du funeste José Bové. Mais il n'est pas forcément le plus nuisible. Même s'il est franchement pénible.
Oui, c'est ce pays qui s'appelle, hélas, la France.
3 commentaires:
Les pêcheurs... les agriculteurs... les enseignants... les fonctionnaires... (on monte crescendo !) ET les syndicats !!!
Vous jouez vos morceaux favoris Anyhow
ohak
Maréchal, nous revoilà !
Vous avez oublié les "étudiants" des filières sciences humaines , dont notre pays a tant besoin pour son avenir, qui protestent à l'avance du risque de voir les entreprises appelées au secours de l' université française enfin libérée de ses carcans, préférer financer des filière scientifiques ou techniques que leurs diplômes inutiles. Et qui ne tarderont pas à entraîner tous les innocents des lycées et collèges qui nous ont f.. la paix depuis un an , dans leur sarabande de potaches gâtés. Ca va nous faire un joyeux novembre, mais c'est le prix à payer. Il sera élevé, mais c'est l'ultime chance. J'espère qu'on ne sera pas obligé ensuite et si çà durait, de réouvrir des bases américaines et de redéployer plutôt un plan Marshall qu'un plan maréchal (pour le crétin masochiste d'au-dessus)
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