Quand on lit la presse avec une certaine attention, on relève parfois des choses bizarres.
« Le Journal du Dimanche » consacre aujourd’hui un article aux rapports conflictuels que le président Sarkozy entretient avec ses ministres. On y apprend que Christine Lagarde a retrouvé les faveurs présidentielles après une traversée du désert.
La ministre de l’économie aurait « impressionné » le chef de l’Etat par ses réseaux à New York, selon la confidence faite au JDD par un conseiller du président français. Christine Lagarde, avant son entrée au gouvernement avait longuement travaillé au plus haut niveau dans un des plus grands cabinets d’avocats d’affaires aux Etats-Unis (Baker and McKenzie, à Chicago). Jusque là, rien à redire sur l’article du JDD.
Ce qui me fait sourire, c’est cette citation, prêtée à ce même conseiller de Nicolas Sarkozy : « Christine Lagarde connaît et tutoie le patron du Nasdaq et de Wall Street. » C’est en effet tout à fait extraordinaire !
D’abord, je me demande bien qui est le « patron de Wall Street ». S’agit-il du président du New York Stock Exchange ? Dans ce cas, il n’est pas le patron du Nasdaq. Passons.
Le plus étonnant, c’est que Christine Lagarde puisse tutoyer cet homme. J’imagine que cet Américain s’exprime en anglais et Christine Lagarde, parfaitement bilingue, peut lui répondre dans la même langue. Dans ce cas, je me demande bien comment ces deux personnes peuvent se « tutoyer», puisque le tutoiement n’existe pas en anglais.
Deux questions à propos de cette risible citation : qui est ce conseiller présidentiel qui profère de telles âneries ? Et pourquoi sont-elles reproduites entre guillemets dans un journal où personne ne s’est formalisé de leur totale incongruité ?
1 commentaire:
Et qui était le patron du NASDAQ ? N'était-ce pas Madoff il fut un temps ?
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