En France, les chanteurs les plus populaires sont généralement morts. Ou presque morts (Aznavour, Eddy Mitchell, Johnny Hallyday, etc).
Depuis quelques jours, le fantôme du crooner polono-israélien d’expression française Mike Brant vient hanter un théâtre du boulevard de Strasbourg, à la faveur d’une comédie musicale hagiographique écrite par son frère.
Un malheur n’arrive jamais seul. Depuis plusieurs mois, un spectacle est offert en tournée dans toute la France : « Il était une fois Joe Dassin ».
Mais je suis toujours spécialement admiratif de Daniel Balavoine. Voilà un chanteur qui a connu une carrière très courte : huit ans à peine entre le tube qui le révéla en 1978 (« Le Chanteur ») et son accident fatal dans un hélicoptère au Mali en 1986. La carrière posthume de Balavoine est déjà trois fois plus longue que celle de son vivant. Il suffit d’écouter à n’importe quel moment la bande FM : il y a toujours quelque part une scie de Balavoine. Et je crains que ce ne soit pas fini de sitôt.
On pourrait en dire autant de Michel Berger. D’outre-tombe, lui aussi continue d’envahir l’espace hertzien.
Balavoine forever, Joe Dassin pour toujours, Michel Berger jusqu’à plus soif, Mike Brant jusqu’à l’éternité.
C’est notre destin cryogénique, celui d’un pays nappé de naphtaline.
5 commentaires:
Salut,
Depuis ton retour, tu nous ponds des billets vie quotidienne qui me cryogénisent mes neurones. Comment ? Plus d'envolées lyriques, alors que nous sommes en période de prérévolution, plus de demi scoops (genre Hollande sort avec Rottweiler, je connais le père de Datibaby etc...)
Bref, nous sommes au festival de l'indigence et de l'incompétence politique, aussi bien pour gouvernement que pour opposition. La pays est pathétique en diable, et toi tu vocifère sur les poussettes. Bref, est tu le vrai anyhow, et non un nègre maigre homonyme ??
Gilles
Quelle est cette voix qui m'apostrophe, avec, j'en conviens, quelque raison ?
Et puis cet anonyme a tort, car j'ai écrit récemment sur des sujets très divers : la politique, la littérature, le cinéma. Alors ?
Tss, n'écoutez pas cet anonyme, depuis vous avez mis en pause vos activités radiophoniques, je me délecte de vos billets, bien plus réguliers qu'auparavant.
Cette voix est la mienne, pas spécialement anonyme, mais le système actuel ne me permet pas de t'envoyer un email républicain. Disons que je suis un gars de 40 ans, cadre sup, qui a émigré à l'étranger pour ne plus payer des allocs à tout le tiers monde et garantir un avenir aux enfants. Hein, parce que l'avenir par répartition, si tu vois ce que je veux dire, il n'y aplus que quelques fâcheux pour y croire...
Gilles
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