Noël au balcon, Pâques au tison. Pauvre MAM ! Ses vacances de Noël en Tunisie la poursuivent inexorablement.
Vous lirez ci-dessous une dépêche de l’AFP diffusée aujourd’hui. L’agence de presse a fait son travail et a voulu vérifier les informations données par «Le Canard Enchaîné» sur l’escapade tunisienne en décembre 2010 de la ministre, de ses parents et de son compagnon Patrick Ollier, également membre du gouvernement français. Agréables vacances alors que la révolte des Tunisiens contre leur potentat commençait à surgir.
Vous noterez dans la dépêche de l’AFP les explications emberlificotées du cabinet de la ministre pour justifier une étape du voyage à bord de l’avion d’un riche homme d’affaires tunisien, Aziz Miled, par ailleurs propriétaire de l’hôtel où la ministre a séjourné avec ses parents et son compagnon Patrick Ollier. MAM fait savoir qu’elle a payé le séjour (mais pas l’avion) mais ne se souvient plus au nom de qui la facture de l’hôtel a été établie.
Aziz Miled n’était pas proche de Ben Ali, souligne le cabinet de MAM interrogé par l’AFP. Affirmation hasardeuse quand on songe qu’Aziz Miled a vu ses avoirs en Suisse gelés par la Confédération Helvétique après la chute de Ben Ali.
Selon «Le Canard Enchaîné», Aziz Miled était l'un des bailleurs de fonds des campagnes de Ben Ali et a signé un appel pour que ce dernier se représente en 2014.
Pas proche de Ben Ali, peut-être. Mais pas très éloigné quand même.
Ce sont donc deux ministres français (MAM et son compagnon Patrick Ollier) qui ont profité avec leur entourage de ce commode moyen de transport peu onéreux et peut-être du séjour à l’hôtel. Ce n’est qu’une broutille, sans doute. Vous jugerez par vous-même.
Ajoutons néanmoins cette pièce au dossier tunisien de MAM qui commence à devenir très épais.
Alliot-Marie épinglée pour des largesses d'un riche Tunisien
PARIS, 1er février (AFP) — La chef de la diplomatie française, Michèle Alliot-Marie, a eu recours fin 2010 en Tunisie au jet privé d'un homme d'affaires tunisien, présenté par l'hebdomadaire Le Canard Enchaîné comme membre "du clan Ben Ali", ce qu'a démenti mardi le cabinet de la ministre.
Dans son édition à paraître mercredi, l'hebdomadaire révèle que la ministre a utilisé entre Noël et le Jour de l'An cet avion pour relier Tunis à la ville de Tabarka, avec son conjoint Patrick Ollier, ministre chargé des Relations avec le Parlement, et des membres de leur famille.
La révolte tunisienne avait commencé quelque deux semaines auparavant, après l'immolation par le feu d'un jeune Tunisien, le 17 décembre à Sidi Bouzid, dans le centre du pays.
Michèle Alliot-Marie est vivement critiquée en France depuis le 11 janvier pour avoir sous-estimé la Révolution du jasmin et avoir proposé devant l'Assemblée nationale une coopération sécuritaire au régime Ben Ali.
L'avion privé ainsi que l'hôtel de destination de Michèle Alliot-Marie appartiennent à Aziz Miled, ami de longue date de la ministre et présenté par Le Canard Enchaîné comme proche de Belhassen Trabelsi, beau-frère de l'ex-président Zine el Abidine Ben Ali.
"Il est vrai que Michèle Alliot-Marie, après avoir pris un vol commercial de Paris à Tunis, a ensuite pris un avion privé pour Tabarka", a indiqué à l'AFP son cabinet. "C'était à l'invitation de Aziz Miled, un ami depuis plusieurs années, qui est le propriétaire d'une compagnie aérienne appelée Nouvelair. Aziz Miled était dans l'avion et les a emmenés, avec ses parents et son conjoint", a-t-on précisé de même source.
"Mais Aziz Miled n'est pas un membre du clan Ben Ali", a souligné le cabinet de la ministre. "Il s'est fait prendre par un membre de la famille Trabelsi 20% de ses parts dans la compagnie aérienne ainsi que la présidence de cette société", a-t-on assuré de même source. La famille Trabelsi est celle de la femme de l'ex-président.
"M. Miled est d'autant moins un proche de Ben Ali que les nouvelles autorités tunisiennes, après le départ de ce dernier et de sa famille, lui ont restitué l'ensemble de ses parts ainsi que la présidence de Nouvelair", a fait valoir le cabinet de la ministre. "En aucun cas, il ne s'agissait d'une faveur du clan Ben Ali", a-t-on insisté de même source.
Dimanche, dans un entretien au Parisien, Michèle Alliot-Marie avait reconnu avoir été en vacances fin 2010 en Tunisie. "Comme des millions de Français, je vais en Tunisie. Voilà tout", avait-elle expliqué.
Elle avait ajouté n'avoir pas songé à démissionner après ses propos controversés sur l'aide policière que la France aurait pu apporter à la Tunisie, précisant avoir "appris à avoir le cuir épais" face aux polémiques.
Le Canard Enchaîné indique aussi avoir cherché en vain à savoir qui avait réglé la facture de l'hôtel de Tabarka où ont séjourné la ministre et sa famille. "Elle a été réglée par Mme Alliot-Marie et sa famille", a assuré l'entourage de la ministre sans plus de précisions.
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Lire aussi dans "le Figaro" : MAM exclut de démissionner
1 commentaire:
C'est consternant, et le plus consternant, c'est qu'elle s'entête.
Ca fait 3 fois qu'elle essaye de s'en sortir par des pirouettes.
Ca ne peut pas fonctionner plus.
Est-elle si nulle qu'on peut le lire partout, (hormis dans la mauvaise foi)?
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