"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

vendredi 11 février 2011

Hosni dérape et s'en va. Nicolas s'enlise et s'incruste.


Si j’avais 20 ans, j’aimerais tellement être tunisien ou égyptien. Tout est à construire, tout est à inventer dans ces pays-là.

Si j’avais 20 ans en France aujourd’hui, je serais tellement consterné après avoir vu le président de mon pays s’exposer en vain pendant deux heures et demie sur la première chaine nationale du pays.

Deux heures et trente minutes pour ne rien dire. Rien dire sur l’avenir. Tout ce temps télévisé sans à aucun moment insuffler un projet, définir un objectif commun, fixer un cap ambitieux. Quelle joyeuse ironie : l’innovation, le courage, la liberté viennent des pays arabes, si longtemps méprisés chez nous.

Ben Ali et Moubarak chassés. Quand on y pense, ces quelques mots paraissent inimaginables si on se replace dans le contexte de la fin décembre dernier. Oui, personne n’avait imaginé que tout cela irait aussi vite.

La France, déjà déclassée, doit de toute urgence se ressaisir et embrasser le grand mouvement géopolitique qui se dessine. Faute de quoi notre pays croupion sombrera rapidement dans la poubelle de l’Histoire où il a déjà glissé un pied.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut, c'est le VietNam.
D'accord avec toi pour la France. Pas d'accord sur le Magrehb. Connais bien la mentalité du client, sa culture, sa religion, sa vision du monde. Il ne faut surtout pas voir ces mouvements avec le prisme occidental. Il est très loin d'être acquis que le départ des vieux dictateurs n'entraine pas l'arrivée de jeunes dictateurs bien plus féroces, bien plus pervers bien plus religieux. La démocratie, la liberté individuelle et les valeurs de tolérance voire même de laïcité ne font absolument pas partie du fond de culture arabo-musulman. La-bas, c'est soumission et rapports de force. La grande masse vit dans une misère crasse, et est faiblement éduquée.Un détail : au delà de la normale carpetisation de Aubry et Cie, je suis très étonné que l'occident n'ait pas eu les mêmes mots d'encouragement envers le peuple iranien qui lui a authentiquement cié "assez".
En attendant, et c'est bien vrai, il est grand temps pour nous de nous débarasser de toute la racaille politique, de toutes les officines de police politique genre Halde, de toute la magistrature félone qui applique les lois suivant ses opinions personnelles, de tous les énarques qui gouvernent de fait, et de rebâtir une société fondée sur la responsabilité des individus.

Anonyme a dit…

Déception.
Si, dans les faits, on peut rapprocher les escapades d'Alliot-Marie et de Fillon, il n'en est pas de même pour le nombre de gaffes, pour la malhonnêté intellectuelle, pour la mauvaise foi, pour les bourdes monumentales, les petits arrangements avec les dates, les mots, les motivations, pour les revirements et les pirouettes, pour enfin tout ce qui est foncièrement grave au niveau de la personnalité de l'intéressée.

Ce n'est pas pour son voyage qu'Alliot-Marie devrait être virée, c'est pour ce qu'elle a montré d'elle-même, de son psychisme tordu, qui la rend définitivement non-crédible.
C'est cette malhonnêté qui a été relevée dans tous les commentaires, et qui a choqué.
Sarkozy n'a rien compris. Il le paiera cher.
Si il avait viré sa ministre du Quai en gardant Fillon, il aurait relevé son image, il se serait montré à cheval sur l'éthique.
En s'en tenant juste aux faits, il signe sans conteste que l'éthique, il s'asseoit dessus. Il n'a pas vu le ridicule, les contorsions morales. Il lui manque la même case qu'à Alliot-Marie.