"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

dimanche 2 décembre 2007

Kaka se pose.


"Kaka sur le trône"



C'est le titre le plus marrant du jour.

Kaka nerveux ?



Non, il ne l'est pas car le footballeur brésilien Kaka, désigné aujourd'hui Ballon d'Or 2007, est délicieux et élégant, plus modeste que moderne.



Et c'est un joli garçon, ce Kaka. Joli Kaka !



Chrétien fervent, le milieu offensif du Brésil et du Milan AC se tient soigneusement à l'écart des mondanités et se soucie peu de son image.



Homme discret, il préfère faire parler son talent sur le terrain, où ses contrôles orientés et ses courses inspirées en ont fait l'un des meilleurs joueurs du monde, sinon le meilleur.



Cela lui suffit pour rafler toutes les récompenses: Ballon d'Or, donc, joueur de l'année pour la FIFPro et meilleur joueur européen en club pour l'UEFA en attendant, certainement, d'être désigné footballeur mondial de l'année par la FIFA.



Ses 10 buts lors de la campagne victorieuse du Milan AC en Ligue des champions ont pesé lourd au cours d'une année sans Euro ni Coupe du monde.


Les amoureux du beau jeu se réjouiront de le voir succéder au défenseur italien Paolo Cannavaro, joueur de devoir, certes, mais tellement moins romantique.


L'année qui s'achève n'a pourtant pas été si rose pour le photogénique Brésilien de 25 ans.


Laissé au repos par le Brésil et absent de l'équipe qui a remporté la Copa America, il a également dû se contenter d'une quatrième place en Serie A après la déduction de huit points infligée au Milan AC pour son implication dans le scandale des matches truqués en Italie.


Cette saison ne s'annonce guère meilleure pour le Milan AC, englué en milieu de tableau du championnat italien et toujours à la recherche d'une victoire à domicile.




Malgré toutes ces difficultés, Kaka a toujours su tirer son épingle du jeu et c'est en grande partie grâce à ses dons que le Milan AC est déjà qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.


Il marque moins de buts que la saison dernière mais son intelligence de jeu et son sens de la passe font toujours mouche.


Le tourbillon qui l'entoure le change un peu et il apparaît de plus en plus souvent dans des publicités ou sur les magazines. Il lui arrive même de s'exprimer publiquement pour dire, par exemple, qu'il aimerait rejoindre le Real Madrid.


Ce même Real qui avait mis 80 millions d'euros sur la table pour tenter de le débaucher pendant l'été et pourrait faire une nouvelle tentative durant la trêve.


Le Milan, qui sait tenir en Kaka - simple diminutif de Ricardo - un joueur d'exception, pourrait bien faire monter encore les enchères.



Bref, ce Kaka n'est pas une merde.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ignorais que tu étais scatophile. ;)

Anonyme a dit…

Je croyais que le foot, "c'était nul, un sport de beauf', un sport populaire dans le mauvais sens du terme" etc etc etc. ???

Anonyme a dit…

Parfaitement. C'est en total ignorant que je me suis laissé accrocher par le titre de ton billet. Ma curiosité intellectuelle me perdra.

Anonyme a dit…

La chute est d'autant plus téléphonée qu'en brésilien il n'y a aucune confusion possible puisque cela se dit coco (avec l'accent sur la dernière syllabe et non sur la première qui désignerait une noix de coco)

Anonyme a dit…

a lire et à penser, agir si on peut :

http://www.saphirnews.com/Le-Bresilien-Kaka-se-convertit-a-l-islam_a4991.html

Anonyme a dit…

"c'était nul, un sport de beauf', un sport populaire dans le mauvais sens du terme" etc etc etc. ???"

Cette assertion est assez stupide.
D'ailleurs Camus était mordu de football