Vous étiez sorti, vous ? Non ? Alors tant pis, il va falloir rentrer quand même ! C’est la rentrée.
C’est un truc typiquement français : LA RENTRÉE ! Ça n’existe dans aucun autre pays au monde. Il faut dire tout simplement qu’aucun autre pays au monde ne tombe en catalepsie comme le nôtre entre le 14 juillet et le 15 août.
Les congés payés (merci Léon Blum), les 35 heures (merci Martine Aubry) font que la France en été est comme suspendue dans un vide intersidéral.
Tout le monde s’éclipse en même temps, ce qui provoque les inénarrables bouchons, autre spécificité purement franchouillarde. Il n’y a pas de bouchons estivaux en Allemagne, en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ou au Japon. Encore une fois, c’est un syndrome français.
Mais le meilleur, c’est donc la rentrée. Les rentrées, devrais-je dire. Car chacun effectue la sienne en ordre dispersé. La rentrée de Martine Aubry, la rentrée de François Chérèque, la rentrée de Dominique de Villepin, la rentrée médiatique. Elle sera courte pour Laurence Ferrari qui va disparaître en octobre pour cause de parturition – mais elle fera une autre ‘rentrée’ après la naissance du chérubin.
Il y a évidemment la rentrée des classes et, plus tard, la rentrée universitaire. Il y a aussi la rentrée littéraire. On annonce 700 romans cet automne. Pourquoi ne pas les publier au début de l’été quand les gens ont du temps pour lire ? Même remarque pour la rentrée cinématographique. L’été, c’est le festival du navet alors que les spectateurs sont disponibles. Il faut attendre septembre pour voir des films un peu moins nuls.
Bref, tout ce petit monde rentre, rentre dans le rang. Ce qui est magnifique en France, c ‘est qu’on s’accorde très vite une seconde rentrée. C’est en janvier, après les fêtes. Tout le monde rentre encore.
La France est un pays qui adore rentrer. Comment en sortir ?
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