"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

lundi 23 avril 2012

Premier tour : un goût amer


Le premier tour de cette élection présidentielle laisse un goût profondément amer. Les résultats ne sont satisfaisants pour personne. A peine 1 point et demi d'écart entre Hollande et Sarkozy et une Marine Le Pen qui réalise le meilleur score de tous les temps pour le Front National.

  • Les instituts de sondage se sont magistralement vautrés en sous-estimant le FN, en sur-estimant Mélenchon et en pronostiquant à tort une forte abstention. 
  • Le système de 500 signatures est une mauvaise farce qui à permis à un hurluberlu comme Cheminade d'envahir les médias pour finalement ne récolter que moins de 90.000 suffrages.
  • Les écolos ne sont pas en reste : malgré un sujet en or massif servi sur un plateau d'argent (Fukushima), Eva Joly a ramassé une monumentale gamelle.
  • Les règles du CSA constituent une autre bizarrerie moyenâgeuse qui empêche le débat direct entre les candidats représentatifs à l'approche du scrutin.
  • La commission de sondages a ajouté sa dose de ridicule en menaçant tous ceux qui laisseraient filtrer des estimations avant 20 heures. On avait tous les chiffres, sans difficulté, dès 18 h 30.
  • Les vrais sujets de fond n'ont été qu'effleurés : dette, chômage, compétitivité, désindustrialisation. N'espérez pas que cela s'arrange avant le second tour. Nicolas Sarkozy, aux abois, a déjà annoncé la couleur, celle d'une droitisation absurde et suicidaire.


Le 6 mai au soir, le pays sera en lambeaux, probablement dirigé par un socialiste timoré qui n'osera pas trancher dans le vif et imposer des décisions courageuses. Et, dans 5 ans, selon la bonne vieille tradition française, le retour de balancier bénéficiera à un quelconque Copé. 


Vive la France ! 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ca fait peur mais tout ce que vous dîtes est vrai ...