"Ce qui barre la route fait faire du chemin" (Jean de La Bruyère - 'Les Caractères')

jeudi 19 mai 2011

DSK : la photo de trop

C’est vraiment la photo de trop.

Autant je trouvais légitime que DSK sorte du commissariat de Harlem menotté, sous les objectifs et que l'audience au tribunal soit ensuite filmée, comme pour tout autre justiciable. 

Autant je trouve scandaleux que le ‘New York Daily News’ publie sur papier et sur son site web la photo d’un homme désemparé dans sa cellule de la prison de Riker’s Island.

D’où vient cette photo, d’ailleurs ? Forcément d’un gardien qui s’est sans doute fait graisser la patte par le journal pour saisir ce cliché d’un homme aux abois.

DSK doit être traité comme les autres suspects impliqués dans une affaire grave.

De la même manière, mais pas moins bien.

Cette photo est dégradante, offensante. Les médias français ne la diffusent pas, sauf par exemple le site ‘Le Post’ (filiale du journal «Le Monde», éternel donneur de leçons déontologiques).

Les règles de décence n’ont évidemment plus aucune validité. N’importe qui peut aller sur le site du quotidien américain et voir cette photo de DSK, hagard derrière les barreaux.

C’est indigne et révoltant.

6 commentaires:

Anonyme a dit…

L'ex patricien est en train de prendre cher, très cher.
En plus, mon cher Anyhow, tu ne dis rien de ce que raconte la presse US en ce moment. En gros : que le passé du sieur DSK est lourd en la matière, et que tout semble en train de remonter à la surface pour bien lui péter à la gueule.
L'habit bleu en question est une camisole anti-suicide.
Tout cela est navrant, et la réaction des franchouillards, en particuliers socilaistes est carrément navrante.
Bises.

Anonyme a dit…

J'espère que DSK va s'en sortir ... Ca devrait en énerver plus d'un ... La femme de chambre peut toujours récupérer quelques millions de dollars !
Elle pourra diriger un SOFITEL !
Vous avez été très digne Anne Sinclair .

Anonyme a dit…

J'embraye et applaudis l'anonyme de 16h43.
DSK est un homme public, il l'a voulu, mais en voulant le beurre et l'argent du beurre, c'est à dire continuer à vivre comme un anonyme, suivre ses pulsions, et prendre les femmes pour du gibier consommable, il devait savoir quels risques il prenait.
La photo dans la cellule, elle fait partie du "pack", qu'il a accepté, et même voulu.
Qu'il assume, je ne le plains pas. Qu'on ne voie qu'une moitié du personnage, celui qu'il voulait montrer, avec la complicite du monde politico-médiatique, et qu'on ignore le reste, y compris la tête qu'il fait dans sa cellule, serait continuer cette malsaine omerta.
Cette affaire a un retentissement beaucoup plus important qu'on ne peut croire, notamment sur les jeunes.
Si on viole une femme, voilà ce qu'on risque: c'est l'image choc qui est pédagogique, comme celles qu'on voit sur les paquets de cigarettes.
Le silence de ceux qui savaient a contribué à laisser DSK avec sa certitude de toute puissance et d'impunité. Une alerte sérieuse dès 2007, avec l'affaire Tristane Banon, aurait peut-être mis un coup d'arrêt à ses frasques, et obligé son entourage à le faire soigner. Car c'est un malade, à plaindre, mais moins à plaindre que toutes ces femmes qui ont dû se taire à cause de l'importance et des appuis du personnage.
Et bien moins à plaindre que cette femme cachée sous un drap pour se rendre au commissariat.
J'espère, moi, qu'il y aura jugement et qu'il ne s'en sortira pas grâce à son fric. DSK ou pas, il est même nécessaire, pour lui, pour son apprentissage, qu'il apprenne que, qui qu'on soit, on n'est jamais assis plus haut que son cul.
Qu'il passe par la case psy, qu'il remue son passé, au lieu de fuir en avant en jouant au jeu de massacre.

Anonyme a dit…

Cher Anyhow
Ce qui est indigne et révoltant, c'est qu'une femme se soit fait violer.
Le reste, bof! c'est mineur, et vous devriez garder votre mordant pour des causes plus justes.
Ce qui est intéressant, c'est le côté psychologique de DSK, capable de camoufler sa violence jusque dans ses incartades connues, pour passer pour un homme "pressant", sans plus.
Ce qui est dégradant, c'est ce qu'a subi une femme, parce qu'elle était subalterne, noire, et quantité négligeable face aux pulsions de son bourreau.
Ce qui est offensant, c'est que les français apprennent par les américains ce qu'ils auraient dû savoir depuis longtemps.
Et le Bip cachant le nom de DSK dans le témoignage de Tristane Banon, alors qu'elle rapportait une tentative de viol (pas d'autre mot, quand un homme tente d'arracher un soutien-gorge et un jean, pendant qu'une femme se débat, le frappe et le griffe), est également offensant. Il est offensant pour le public, qu'on maintient comme un enfant dans l'ignorance, qu'on manipule.
Bravo à la justice américaine, bravo à cet évènement qui remet les choses à leur place.
Non, nos élites, tout diplômés, tout intelligents, tout influents, tout friqués qu'ils soient, ne sont pas à l'abri des maladies mentales.
Un homme "désemparé", dites-vous? J'espère bien qu'il l'est, "désemparé", et ça le ramène à une dimension humaine, s'il lui en reste une.
Je doute d'ailleurs qu'il ait une pensée compatissante pour la pauvre fille dont il a abusé.
Ce genre de personnage, pervers narcissique, n'a aucune idée des souffrances, des sentiments des autres. Ils sont restés dans la toute-puissance de l'enfance, ils ont raté une étape de leur développement psychologique, il leur manque une case.
Seul leur importe de contrôler leur monde.
Pour cela, ils savent surtout paraître, et passent maîtres dans l'art de la manipulation, pour s'attirer la sympathie, l'amour, et l'adhésion.
On en voit le résultat chez tous ceux qui l'ont approché et en parlent comme d'un homme charmant.
Mais le docteur Petiot était charmant, Landru était charmant..
L'erreur de DSK, c'est d'avoir pensé que cette femme de ménage n'avait pas à être charmée. Ca prouve que pour lui, il y a deux mondes, celui des gens qui valent le coup d'être charmés, et les autres.
Je fais partie des autres. Tant pis pour lui. Et tant pis pour les socialistes.

Anonyme a dit…

Ce n'est qu'une vulgaire femme de ménage !

Anonyme a dit…

A l'anonyme de 19h46
J'espère que c'est à prendre au second degré, bien que l'humour, dans ce cas, soit "border line"